Parti pour voir un film finalement oublié, je me suis relancé dans l’univers de la Terre du Milieu. C’était l’été, ça occupait autant qu’une série et c’était dans l’air du temps. Mais avant de se pencher sur la série d’Amazon, retour dans le passé.


Ce billet est long. Je vous propose donc de sauter directement à la section qui vous intéresse le plus.

Retour dans le passé aussi parce que j’ai oublié cet article et que je viens de le terminer. Mais je l’aime bien quand même.

Le Seigneur des anneaux

Début des années 2000, Peter Jackson débarque sur nos écrans de cinémas avec la Nouvelle-Zélande, la musique d’épique d’Howard Shore et l’adaptation épique dont tous les fans de l’œuvre de Tolkien avaient toujours rêvée. Vingt ans plus tard, les images sont toujours aussi belles et l’aventure est toujours aussi formidable. On y fait toujours du surf sur des boucliers, les elfes sont toujours aussi pénibles et Mon Précieux est toujours aussi difficile à porter.

Adaptation oblige, ceux qui ont découvert la Terre du Milieu avec les romans de J. R. R. Tolkien trouveront toujours quelque chose à redire sur tel ajout, telle suppression ou tel changement. Mais les films résistent bien à l’épreuve du temps et c’est finalement avec plaisir que j’y suis retourné.

Et c’est aussi avec plaisir que j’avais enfin arrêté d’être fatigué de la bande originale. Sur exploitée pour tout et n’importe quoi — et aussi n’importe où — la musique des films m’a tapé sur le système pendant des années et je ne l’ai sans doute jamais autant qu’elle l’aurait mérité. Je n’en serai sans doute jamais un grand fan mais aujourd’hui, ces musiques ont fini de m’énerver pendant le film et je peux désormais profiter de la touche épique qu’elles apportent.

Avis final : Mais bon sang, ils étaient où ces aigles à la fin ?

Le Hobbit

Dix ans plus tard, Peter Jackson revient sur nos écrans de cinéma avec une nouvelle trilogie. Mais Le Hobbit n’est pas Le Seigneur des anneaux et tenter d’adapter ce qui au départ était un court conte pour enfants comme une grande aventure n’est pas très évident.

Pour ma part, je pense qu’avec un film en moins et donc de nombreuses coupes, il aurait sans doute était plus facile de conserver le ton adulte et sombre qui semblait être recherché. Ici, l’histoire principale s’étire probablement trop en longueur et se voit enrichie de thèmes secondaires pas bien folichons.

Le troisième film — qui se concentre sur la bataille des cinq armées — est aussi un festival des acrobaties de combat de Legolas. En plus d’être un personnage ajouté, ce bougre d’elfe se paie le luxe de prendre une place folle à l’écran et d’y faire la mariole. C’est pénible et franchement exagéré.

Avis final : Non mais sans blague, ils fichent quoi les aigles quand même ?

Les Anneaux de pouvoir

Et voilà que dix ans passent encore. Cette fois-ci, c’est Amazon Prime Video qui nous emmène une nouvelle fois en Terre du Milieu. Peter Jackson n’est peut être plus aux commandes mais dans la guerre que se livrent les plateformes de vidéo à la demande, c’est le format série qui a été retenu. Autant dire que nous allons en avoir pour notre temps.

Si comme moi vous avez lu le Silmarillion, vous savez que ce livre de Tolkien et que les évènements du Second Âge qui entourent la création des anneaux de pouvoir ne peuvent pas être repris tel quels pour être portés en série. Le livre est avant tout un regroupement de notes et de courts récits. Il est certes un élément important dans la mythologie de la Terre du Milieu mais il n’est pas un monument de littérature et je ne saurais le conseiller qu’aux plus courageux lecteurs qui resteraient sur leur fin après les appendices du Retour du Roi. Et les évènements, la période couverte par le Second Âge sont trop étalés, trop variés pour être simplement portés à l’écran.

Les Anneaux de pouvoir sont donc une adaptation, une nouvelle création dont le Silmarillion est un terreau fertile mais pas une bible absolue qui dicterait l’alpha et l’oméga dans cet univers. Le voir autrement serait très certainement une erreur qui nous priverait du plaisir de pouvoir à nouveau retourner en Terre du Milieu.

Ce billet est rédigé au fil du mois, en même temps que la série. C’est donc sans recul que je partage mon avis et mes pensées.

  1. Première semaine, deux épisodes. Il y a pas à dire, c’est beau. Tout est beau. Les paysages mais aussi les différents univers. Les précédentes trilogies faisaient la part belle aux ruines des mondes anciens. Ici, nous sommes dans les mondes anciens et tout est magnifique. Ça fait vraiment plaisir. Bon, la part belle est encore faite aux elfes. C’est dommage mais les autres peuples ne sont pas oubliés et existent plutôt bien. Les personnages et les histoires sont tous nombreux. Mais c’est dans l’univers Tolkien et on assiste à une mise en place. Les choses iront sans doute en s’arrangeant. Sauf les pirouettes de combat des elfes. C’est bon, il y en a eu. C’est mon quota pour toute la série. Arrêtez maintenant.
  2. Les autres semaines. Soyons honnêtes, on ne va pas faire toute la saison comme ça. La série alterne entre les hauts et les bas. Des défauts s’en vont puis reviennent sans crier gare. Le scénario garde son ton un peu lent du départ puis se dépêche de finir sur son rebondissement de fin de saison pour essayer de nous donner envie de revenir. En fait, on y sent surtout de l’hésitation.

Du coup, on risque de ne pas tellement se souvenir de cette première saison. Le fan de l’univers y trouve un certain plaisir. Pour les autres, ce n’est pas trop pénible au moins. Mais y reviendra-t-on ? Je ne suis pas certain de vouloir un beau jour revoir cette saison. Je me laisserai peut être tenter par sa suite, on ne sait jamais.

Avis final : Les aigles auraient peut être dû filer un coup de main aux scénaristes finalement.

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